11 janvier 2010
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Depuis quelques semaines, Eric Woerth est particulièrement soigné par Le Canard enchaîné.
Les coin-coin les plus sonores (à mon avis) concernent la double casquette de l'homme politique. D'ailleurs, l'hebdomadaire satirique s'entête à recouvrir de cette coiffe toute nouvelle allusion à Eric Woerth.
Voir, par exemple, l'édition du 6 janvier 2010 :
Eric Woerth inaugure l'année en meilleure place de la page la plus lue (la page 2) du Canard. Bravo !
L'ascension a été rapide, mais riche en rebondissements. Je cite en effet de mémoire les "dossiers" ouverts récemment sur son compte :
- le fait que M. Woerth occupe simultanement les fonctions de ministre du Budget (et des Comptes publics, et de la Fonction publique, et de la Réforme de l'Etat) et de trésorier du parti majoritaire ;
- les prévisions opportunément élastiques de ses services à Bercy (ci-contre) ;
- la mutation d'un fonctionnaire coupable d'avoir, un soir, laissé son fils à la porte du logement de fonction qu'il occupe à Bercy.
Tout cela a été développé non pas en 3 simples articles, mais au fil d'une série comprenant plusieurs brèves et allusions, une enquête, un portrait éclaboussant au passage Madame Woerth...
Or l'obstination du Canard ne doit jamais rien au hasard. Cette accumulation fait penser que l'hebdomadaire a une dent contre Woerth, et chercherait à le déstabiliser.
La tâche est d'autant plus tentante que Monsieur Woerth ne se prive pas d'essayer de se faire mousser de son côté. Mais la rocambolesque histoire des 3000 fraudeurs qu'il se faisait fort de débusquer au fond de leurs réserves suisses ne peut pas expliquer, à elle seule, l'intérêt prononcé du Canard enchaîné pour une lumière parmi d'autres du Gouvernement actuel. Alors :
Est-ce à cause de scandales à venir, ou d'ores et déjà couverts par le très (trop) bien placé trésorier de l'UMP? Est-ce pour pousser ce dernier à la faute ? Pour égratigner son image de premier de la classe ? Dans l'espoir d'atteindre la machine UMP ou d'autres personnalités à travers à lui...?
... En fait, je ne saurai le "pourquoi" de tout ça que si la manoeuvre en cours parvient à son terme. Ce qui n'a rien d'évident.
Car, certes, les attaques ciblées contre la modeste personne d'Eric Woerth sont assez frontales et argumentées. Mais elles ne contiennent pour l'instant rien d'assez décisif pour tenir d'elles-mêmes.
Elles s'apparentent donc davantage à des signaux adressés aux initiés des mondes politiques et médiatiques. Des "initiés" qui :
- sont "invités" à s'emparer du cas Woerth sur les faits déjà exposés ;
- ou bien sont prévenus de l'imminence de révélations de plus grande ampleur ;
- mais qui peuvent aussi laisser Le Canard le bec dans l'eau si la sauce ne prend pas !
Les coin-coin les plus sonores (à mon avis) concernent la double casquette de l'homme politique. D'ailleurs, l'hebdomadaire satirique s'entête à recouvrir de cette coiffe toute nouvelle allusion à Eric Woerth.
Voir, par exemple, l'édition du 6 janvier 2010 :
Eric Woerth inaugure l'année en meilleure place de la page la plus lue (la page 2) du Canard. Bravo !
L'ascension a été rapide, mais riche en rebondissements. Je cite en effet de mémoire les "dossiers" ouverts récemment sur son compte :
- le fait que M. Woerth occupe simultanement les fonctions de ministre du Budget (et des Comptes publics, et de la Fonction publique, et de la Réforme de l'Etat) et de trésorier du parti majoritaire ;
- les prévisions opportunément élastiques de ses services à Bercy (ci-contre) ;
- la mutation d'un fonctionnaire coupable d'avoir, un soir, laissé son fils à la porte du logement de fonction qu'il occupe à Bercy.
Tout cela a été développé non pas en 3 simples articles, mais au fil d'une série comprenant plusieurs brèves et allusions, une enquête, un portrait éclaboussant au passage Madame Woerth...
Or l'obstination du Canard ne doit jamais rien au hasard. Cette accumulation fait penser que l'hebdomadaire a une dent contre Woerth, et chercherait à le déstabiliser.
La tâche est d'autant plus tentante que Monsieur Woerth ne se prive pas d'essayer de se faire mousser de son côté. Mais la rocambolesque histoire des 3000 fraudeurs qu'il se faisait fort de débusquer au fond de leurs réserves suisses ne peut pas expliquer, à elle seule, l'intérêt prononcé du Canard enchaîné pour une lumière parmi d'autres du Gouvernement actuel. Alors :
Est-ce à cause de scandales à venir, ou d'ores et déjà couverts par le très (trop) bien placé trésorier de l'UMP? Est-ce pour pousser ce dernier à la faute ? Pour égratigner son image de premier de la classe ? Dans l'espoir d'atteindre la machine UMP ou d'autres personnalités à travers à lui...?
... En fait, je ne saurai le "pourquoi" de tout ça que si la manoeuvre en cours parvient à son terme. Ce qui n'a rien d'évident.
Car, certes, les attaques ciblées contre la modeste personne d'Eric Woerth sont assez frontales et argumentées. Mais elles ne contiennent pour l'instant rien d'assez décisif pour tenir d'elles-mêmes.
Elles s'apparentent donc davantage à des signaux adressés aux initiés des mondes politiques et médiatiques. Des "initiés" qui :
- sont "invités" à s'emparer du cas Woerth sur les faits déjà exposés ;
- ou bien sont prévenus de l'imminence de révélations de plus grande ampleur ;
- mais qui peuvent aussi laisser Le Canard le bec dans l'eau si la sauce ne prend pas !